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ART INTERNATIONAL ZURICH 2024
26th Contemporary Art Fair
11-13 Oct. 2024

ART INTERNATIONAL ZURICH 2006


L'ART CONTEMPORAIN D'AFRIQUE / ACTUAL AFRICAN ART


Liste des artistes exposés à ART INTERNATIONAL ZURICH 2006


  • du Bénin :
    ZINPKE
  • du Cameroun :
    HAKO HAKSON, LOUISEPEE, CHRISTIAN DJOMAGNI, EMILE YOUMBI, FLORENCE BEAL-NENAKWE, HERVE YOUMBI, SALIFOU LINDOU
  • du Congo :
    FRANCIS TONDO NGOMA
  • de la Côte d'Ivoire :
    ALAIN DAGRY, AUGUSTIN KASSI, DANIEL BASSO
  • de l'Ethiopie :
    YOSEF LULE
  • de France :
    LAURENT DESSUPOIU
  • de la République Centrale Africaine :
    HAYLEY FLURER
  • du Togo :
    GODEFROY KOUASSI, KOFFI DARRAH
  • d'Afrique du Sud :
    Zwelethu Mthethwa (chez Galerie Hengevoss-Dürkop, Hamburg)

PRESENTATION D'ARTISTES (GALERIE KOUSSAM)
HERVE YOUMBI

Préoccupé depuis ses premières œuvres par la symbolique du portrait, "Herve Youmbi" s'est impose au fil des années comme l'un des artistes les plus murs et disciplinés de sa génération. Chez lui, la récurrence du thème de l'identité se trouve aussi bien dans ses peintures que dans ses travaux de vidéo, il la fait se loger dans l'apparence d'une partie du corps, dans l'environnement du lieu de vie, dans la demeure professionnelle, dans les objets personnels, dans un code ou un numéro. Eléments, non pas d'identité, mais d'identification. C'est cela qui provoque cette impression de tragique sous-jacent aux "portraits" d'Herve Youmbi. S'agit-il des éléments d'une enquête médico-légale, d'un travail sur la mémoire de disparus ou des souvenir d'un être cher dont on exhume des traces ? Le travail de cet artiste qui portraiture ses semblables en mettant en exergue des fragments de leurs corps, de leurs espaces de vie et des objets leurs ayant appartenus est dérangeant, ambigu et raffiné. L'Espace Doual'art à Douala a accueilli en mars-avril 2005 la dernière exposition personnelle des travaux d'Herve Youmbi, intitulée "No. 1234". Une ambitieuse et spectaculaire installation de peintures et de vidéos dont les sujets sont quatre artistes plasticiens africains contemporains.


JEAN NDAM KOUOTOU
"Je suis né en 1973 à Foumban ville touristique réputée pour son artisanat et surtout pour l'influence de son sultanat dans l'histoire et la culture du peuple bamoun. Mon père, fonctionnaire de l'administration camerounaise à le privilège de parcourir le pays dans ses différents postes de travail. L'histoire du peuple bamoun dont je suis issu amène mon père à s'intéresser à l'art. C'est ainsi que dans chaque région ou il travaille il accumule une collection d'objet d'art qui, début de ma vie m'effraie et en même temps me fascine. Il aime à nous raconter les épopées de notre peuple à travers ces masques et ces poteries. Les vacances sont pour mes frères et moi une occasion de retrouver nos cousins et oncles restés au village qui de génération en génération se transmettent les techniques de la sculpture et de la poterie qui font la fierté du peuple bamoun. La peur que j'éprouvais pour les masques se remplace par un respect et une fascination. Je comprends à ce moment que ces objets portent en eux une certaine énergie bref une force qui est concentrée dans cette matière. Cette prise de conscience coïncide avec la mort de mon père qui m'oblige à rentrer au village ; c'est le commencement d'une grande aventure qui m'amène dans les couloirs de l'artisanat à la conquête du savoir. Mon contact avec la terre et le bois me pousse à vouloir libérer cette force qui est en eux. Les masques qui au départ me faisaient peur deviennent mes compagnons à qui je parle. La peur que j'avais d'eux m'amène à créer des objets avec plus de couleurs tous en respectant leur âme. Autrement dit je voudrais concilier dans mes œuvres l'aspect mystique qui intervient tant dans la vie de mon peuple et traduire par une vision plus contemporaine le message qu'elles véhiculent. Suite à son exposition pendant le "NGOUON" de 2002 son travail attire l'attention des responsables du musée royal du sultanat bamoun qui l'engage dans son équipe des artisans pour la promotion de l'art bamoun à travers son histoire. Ma rencontre avec Njifongou André Cyrille marque un tournant dans ma vie d'artiste. Cette rencontre décisive nous pousse créer une galerie pour exposer et surtout créer un cercle pour pérenniser l'histoire de ce peuple fringant et dynamique qu'est la tribu bamoun."


ANDRE CYRILLE NJIFONGOU
Njifongou André Cyrille est né en 1975 dans un quartier populaire de Foumban (chef lieu du département du Noun dans la province de l'Ouest). Il passe son cycle primaire a l'école publique de Foumban II, sanctionné par un diplôme de Brevet d'Eude Primaire Elémentaire. Son parcours académique le conduit au Collège Protestant Josué Mouiche. Son contact avec le monde de la pensée en classe de Terminale le pousse a se poser des questions sur des aspects de l'histoire de son peuple. Le peuple Bamoun dont il est l'un des digne fils est un peuple guerrier. Son grand père qui fut l'un des lieutenants du Sultan Njoya pendant les grandes conquêtes lui conte ses différentes épopées a travers les masques et les poteries. Cyrille voit a travers cela un moyen de traduire les différents événements qu'a connu son peuple. Cette perception l'amène a fréquenter les différents ateliers de l'artisanat de son quartier. Son gout de la sculpture excite ses différents maîtres a l'initier aux techniques. Très vite il trouve sa voie et décide de donner a ses œuvres une dimension plus humaine, plus gaie. Ce travail qui consiste a relier le passée et le présent attire l'attention du musée royal du sultanat qui, par le biais de son responsable des œuvres l'invite a entrer dans le prestigieux cercle des artistes du sultan. Cette marque de confiance lui donne l'occasion de côtoyer les maîtres qui lui permet de peaufiner sa technique. Apres quelques années il crée parallèlement au musée une galerie en collaboration de son ami Ndam Kouotou Jean pour partager et exposer leur passion de l'art. Les œuvres de Njifongou André Cyrille font le bonheur de quelques amateurs et collectionneurs d'art qui par leur critique lui permet de poursuivre sa quête ; donner une image contemporaine de l'art Bamoun.


Koffi DARRAH
Koffi DARRAH, peintre togolais, vit a Bédoin, au pied du Ventoux. Son art déborde d'énergie, d'humour et de générosité. Son inspiration libre et naturelle mêle au rythme de l'Afrique la lumière de la Méditerranée. L'âme Africaine et le soleil du midi stimulent sont imaginaire. Les matières qu'il utilise : huile, acryliques, pigments naturels, se mélange aux collages, cartons et imprimés divers. Le rythme de l'Afrique côtoie l'harmonie des gens de la Méditerranée métissant son œuvre d'un lyrisme particulier. Une peinture contemporaine qui montre la vitalité et la force des artistes de pays émergeants. "Derain, Picasso et d'autres, fascinés par la qualité expressive, la densité symbolique et la profondeur cosmologique des masques et du statuaire africains ont intégré ces valeurs dans leurs créations. L'artiste est a la fois, témoin de son temps, dépositaire de son passé culturel et découvreur d'univers. Koffi DARRAH, peintre togolais, n'échappe pas a ce processus et de son Afrique meurtrie, exsangue, il sait a la fois extraire de la tradition les émotions primordiales, se confronter aux réalités du milieu ou Il vit et projeter son rêve en couleur et en poésie. Vivant en Provence, la lumière excite l'acuité de son regard, la naïveté de son trait n'a d'égal que la poésie de son discours qu'il cache avec pudeur sous une agressivité feinte. Darrah est a la fois près de la terre comme Ousmane Sow et près du ciel comme Chagall. Sa détresse, il la cache par pudeur. Son agressivité et son mal de vivre, il les dissimule derrière ses pigments et ses couleurs. DARRAH fait partie de ces jeunes peintres africains qui surgissent du chaos pour témoigner de la pérennité de l'âme humaine quelle qu'en soit la couleur. Une peinture de déraciné qui ne renie pas ses racines, mais tente d'ouvrir son esprit vers d'autres ailleurs. Qu'on ne vienne pas nous dire que BASQUIAT a influencé DARRAH, celui-ci ne connaissait même pas celui-là. BASQUIAT est fort d'agressivité et de provocations violentes, II exulte sa soif de vivre intensément par un désir de mort obsessionnel, une envie de bruler coute que coute toute son énergie... BASQUJAT est reconnu. DARRAH est silence, non dits, douleur cachée, cri étouffé et espoir poétique. DARRAH est a connaitre."


Florence Béal-Nénakwé
Artiste peintre Camerounaise

"Florence Béal-Nénakwé. C'est bien d'elle dont il s'agit. Tout est original chez elle : sa personnalité, son langage, son esprit et, bien sur, avant tout, sa peinture. Tiens oui, sa peinture. Florence porte le nom d'une reine de son pays. A ce titre, elle eut le privilège de passer le clair de son temps libre et de ses vacances d'enfant dans la Chefferie Bangangté-Ville. La, elle visita, fit la connaissance, puis intégra en elle les plus grandes collections de masques de bois, de terre, les motifs colorés les plus bizarres qui animaient, littéralement, les cases des épouses du roi, et jusqu'aux colliers aux formes géométriques tatoués sur le cou de sa tante. L'initiation, au plus beau sens du mot commençait. De retour chez elle, Florence-enfant tentait de reproduire les formes et les couleurs qui l'avaient éblouie. C'était sans compter les moqueries de ses copines de classe ou de jeu. Florence se referma alors comme une huître pour éviter la risée de ces personnes qui l'entouraient et que, pourtant, elle aimait. Alors elle oublia. Jusqu'au jour ou, plusieurs dizaines d'années après, elle prit conscience de ce qu'elle était vraiment: une femme claire dans son esprit, droite dans son intégrité, amoureuse de ses racines. Sans qu'elle le sache vraiment elle-même, ces racines avaient donné naissance à une fantastique puissance de vie. L'esprit de création de l'adulte prolongeait l'initiation de son enfance. Désormais, Florence peint malgré elle. Elle peint. Elle peint. Elle n'arrête pas. Le flot qu'elle a si longtemps contenu durant toutes ces années se déverse dans la vie d'aujourd'hui. Toutes ces images de l'enfance, du soleil, de la nature et de l'humanité ressortent maintenant avec une étonnante maturité: beauté des formes, expression pure de la couleur, sensualité libre et joueuse. Quelle magnifique leçon de vie. Ne nous y trompons pas. Florence ne copie pas; elle n'imite rien, ni personne. Seule l'énergie intérieure liée a son Cameroun natal et a sa vie personnelle, lui fait jeter sur une toile cette gaieté et cette espérance. Un chef de ligne esthétique qui a marqué l'histoire de l'art avait affirmé: 'Je ne cherche pas, je trouve'. Nous connaissions les sources de sa voie et savons désormais ce qu'il a trouvé et ou Florence Béal-Nénakwé a la sagesse et le talent de chercher encore et toujours. C'est encore d'elle qu' il s'agit. Aujourd'hui." Guy Lefebvre. Directeur du Luminier (Espace culturel de Chassieu)


LOUISEPEE
(Epée Mbounja)


Ne sur les rives du Wouri, en 1964; Louisépée a été berce par les marées et les chant des pagayeurs. Sa licence en art plastique en poche, il retourne vers l'onde bleue qu'il portraiture inlassablement, comme pour en comprendre les mystères. Le Ngondo qui chaque année trouble le Rio Dos Camaroes, lui fournit la porte d'entrée pour une archéologie qui va meler souvenir d'enfance et mythes de l'eau. Dictaphone, bloc note, carnet d'esquisses, enregistrent au gré des rencontres avec spécialistes et patriarches, les informations utiles. Ce gout de la recherche, il le traîne depuis des années lorsqu'il a cofondé les collectifs Prim'art (1993) et Elolombé (2002). Il expose régulièrement au Cameroun et a l'étranger. Une de ses toiles a été vendue aux enchères a Sotheby's.


Copyright Text and Images: Présentée par la GALERIE KOUSSAM, Cannes / France 2006



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